...Je mourrai pas gibier est une sorte de huis clos, dans un village de la "France profonde", un peu hors de la civilisation, où on aime chasser, boire, se battre, baiser...
Le narrateur a une vie à la ville dont on ne sait rien, seulement qu'il y poursuit ses études. Il nous plonge uniquement dans ce lieu de cauchemar... à 40 km de la librairie la plus proche. Étouffant. On y vit ses week-end qui baignent dans une violence insidieuse, un monde sans pitié pour les faibles.
Le récit est émouvant, élaboré autour du seul personnage humain. Le dénouement de l'histoire nous est donné en préambule : c'est un drame, et on va assembler les pièces. Comprendre ce qui s'est passé, en lâchant rapidement les fausses pistes... en comprenant l'incompréhensible.
Alfred met en place des techniques pour faire nous faire respirer ce mal-être, la souffrance, la compassion, la violence, l'amour (ouf).
J'étais pas super fan d'Alfred, encore moins depuis Pourquoi j'ai tué Pierre. Mais ce livre m'a touché. J'ai été épaté par la vision d'Alfred, son talent de narrateur. Mirages est quand même une super bonne collec.
Alfred, Je mourrai pas gibier
d'après le roman de Guillaume Guéraud
2009, Delcourt - Mirages
14/20
Et je crois que je vois des Marie en plastique partout !
les images comparées :
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