dimanche 9 août 2009

Kweit-Shang dort

La chambre est minuscule et donne sur la rue.
Toute pleine de Sienne et d'une odeur de pluie
Très douce. Au feu des lampes on voit sur le lit
Un jeune homme endormi le front sur son bras nu.

Par la grâce du jour sa chambre est devenue
Un bois enseveli de silence où luminent
Le thé et le soleil mêlés-céleste bruine
Un rayon extasié touche sa jambe nue.

Il écoute bruisser son sang qui s'émerveille,
Serre chaude éclairée où volent les abeilles
De rose en rose. Puis le ciel de lit descend.

Un ange blanc se penche et boit à son haleine.
Quelque chose a chuté sur la natte de laine.
Il a au pli du bras une goutte de sang.

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