dimanche 21 décembre 2008

Relectures de décembre

Bouzard est tout de même plus à l'aise sur des récits courts (t'as qu'à voir son récent Mitroll). Les histoires ne sont pas toutes égales, mais globalement, le livre tient la route (je me suis retrouvé comme un imbécile à rigoler tout seul dans mon lit, et ça ne m'était pas arrivé depuis un bail).

Parti comme j'étais à explorer les Requins marteaux, je me suis payé de l'Amour, du sexe et des bigorneaux. Et c'est une belle déception. Le "comique", mais je me demande encore s'il faut l'appeler comme ça, tient toujours du même ressort... Éculé, pauvre, des gags minables d'ados... Le pire, je crois, ce sont ces discutions animalières en arrière plan... pas drôle, inutile. Perte de temps... J'en suis sorti avec une envie de balancer ce bouquin, avec les 12,5 € que ça m'a couté !!!
Ouloulou, à éviter absolument !! Pis je l'ai vendu la semaine dernière à mon bouquiniste préféré, face au musée d'Aquitaine.

Au contraire de Sourdille, qui fut une bonne découverte. C'est de l'humour à rapprocher de celui de Moerell, dans Fluide glacial. Et ça a paru dans sa revue cousine : le Psykopat. Le rapport d'ado qu'il a avec les femmes, la pornographie sous les coussins... je me rend compte que j'ai vieilli (j'ai 40 ans !). Mais le ton est sympa. Et les parodies de Little Nemo carrément trash. C'est ça les requins marteaux !

Et Pinocchio, l'album tant attendu, qui a le droit à une promo étonnante... parce que Winshluss est Paronnaud, et que Paronnaud est derrière Persepolis, le film !
Entre décalage et parodie disneyenne, Winshluss nous emmène dans un monde cruel, où il ne nous reste qu'à rire pour s'en sortir.
Rien n'ai laissé au hasard, le petit détail du début prend son sens 100 pages plus loin... Les récits s'entrecroisent habillement...
C'est un pavé de plaisir !

Et chez les requins marteaux, les livres sont très beaux.
 
Je l'avais lu, je l'ai ré-emprunté (je cherche des visions de ma ville dans les BD, et j'ai plus de chance d'en trouver chez des auteurs y résidant). J'ai trouvé à nouveau la BD très drôle, avec un dessin très caricatural, déformé, mais des attitudes (en particulier celle du mousse) fendardes. Les dialogues, les situations, les caractères des personnages sont bien vues. C'est une BD très drôle, trop courte, d'un auteur qui ne donne pas de nouvelles depuis Mac Steel... A découvrir !
Et en lisant les infos sur Marco, je m'aperçois que Bordelais il n'est point, malgré son éditeur local !

Veys n'en sort pas de la parodie du british London. Après Phillip et Francis, Baker Street, il se plait à décaler des personnages connus dans les Avatards. On retrouve Brett Sinclair et Dany Wilde, les Stones et les Beatles... En plein folie Austin Power, mais en moins bien.
Bazile a été bien meilleur... Enfin, pour tout dire, on croirait lire une BD de chez Bamboo. Avec en plus des caricatures ratées, qui encombrent son trait de détails perturbateurs... Je me suis demandé jusqu'à la fin si c'était DeFunès, le chef des frenchies... Brett est finalement bien plus réussi, malgré tout...
Il y a de bons gags, mais ce n'est pas le truc génial, au contraire de Phillip et Francis. Coté clin d'oeil, rejouissons nous de la présence étonnante du grand Tillieux !

Alexia est encore une belle déception. J'avais aimé la série "enfant" de ce duo, et espérais de cette évolution "adulte". Mais voila, si le dessin supporte ce passage, le scénario est à la ramasse. Le scénariste ne sait tellement pas où il va qu'il perd des personnages en route, et le lecteur (enfin, moi) par la même occasion. Le passage dans l'autre monde est une pâle copie du cycle des 2 horizons (que j'adore !), mais on ne sait plus qui y fait quoi pourquoi...

Les derniers jours de la Guehenne n'est pas vraiment une déception. C'est du Glénat de base, dans la collection Grafica, alors que ça ne méritait pas plus que du Vécu. C'est le #2, et je croyais avoir lu le #1, alors que c'était le #1 de London par Wens et Rodolphe (qui, pour le coup, était une bonne surprise). C'est la même collection, le même genre de couv'... je me suis fait avoir, mais j'ai une excuse.
Mais le dessin, dans la veine de JF Charles (dont Ersel a repris les pionniers), est tout bancal, réaliste raté, tout de travers. Les visages sont déséquilibrés, et les corps défient la gravité (mais perdent). On a l'impression d'un dessin jeune en devenir. Mais l'auteur a laissé ses erreurs devenir son style.
Si ce n'était que ça, mais les dialogues sonnent faux, les rebondissements sont lourds... Outch... c'est qui le scénariste ? Ah, Ruellan, bon.

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