samedi 8 novembre 2008

Embarquement immédiat à bord du

Le summum de Tintin, c'est, de l'avis de tous, Tintin au Tibet. Je n'ai aucun avis dessus. Ils sont tous au pied de mon lit depuis 30 ans. L'île noire et Vol 714 depuis un peu plus longtemps, alors j'ai une affection particulière pour eux. Et j'ai suivi semaine après semaine Tintin et les Picaros dans tintin, ce qui lui donne un goût particulier.

Après le Tibet, arrivent Les bijoux et Vol 714 puis les Picaros.

- Les bijoux est remarquable pour son absence d'aventure, et le quasi-huis-clos à Moulinsart (Tintin s'échappe quelque fois au village). C'est la plus courte aventure (quelques 20 km, contre 8.000 au Tibet et 750.000 sur la lune).
- Vol 714 est une non-aventure : aucun personnage n'en gardera le souvenir, et comme Tintin c'est nous : on se sent dépossédé de notre lecture en fin d'album. Fait remarquable : c'est la plus courte (encore) aventure (5 jours, contre 40 au Tibet et 6 mois de préparation à l'objectif lune).
- Tintin et les Picaros démarre farniente : Tintin est un frein colossal. Il ne veut pas quitter Moulinsart !!

Ces 3 aventures sont étonnantes d'auto-références. Le nombre de personnages qu'on y retrouve est du jamais vu. Alors bien sûr, plus on avance dans la série, plus on en rencontre de nouveaux, qui gonflent la troupe... Mais le contraste est tel avec le Tibet (tête à tête entre Tintin et Haddock, puisque Tournesol est laissé en villégiature, et Tchang n'est retrouvé qu'en finfin d'album), que ça méritait bien de s'y attarder. On sent comme une série qui s’essouffle. Ça m'avait fait le coup avec le pauvrissime Gardienne des clés de Thorgal. On avait invité tout le monde pour allumer un pétard mouillé.

Voici quelques souvenirs collectés au cours de ce vol :

Et puis quand même, on retrouve Allan (inséré dans les cigares, mais apparu dans le crabe) et Rastapopoulos (les cigares et le lotus, Coke en stock) nos chers vieux ennemis, qui s'en prennent carrément pour leurs grades ici ! Même Lampion nous parasite de ses réflexions à 2 balles en fin d'album. Une fin vite expédiée, à la télévision... Seuls vrais absents : les Dupondt.

C'est un album aussi spirituel que le Tibet. Le Tibet est une quête, cet album-ci nous met en face du bien et du mal. C'est l'album du retour des méchants. Careidas et Rastapopoulos se battent pour savoir lequel des deux est le pire : ils en deviennent ridicules. Rastapopoulos est en charpie, une bosse toujours naissante sur son crâne. Allan perd son dentier, son chapeau, et on s'aperçoit qu'il a toujours été un peu chauve...
L'île où ils sont tous est une sorte d'entre-monde (comme dans Lost, tiens !). L'enfer éclate enfin quand le volcan se réveille. Des anges viennent les sauver : se sont les extra-terrestres. Ils entrainent les méchants on ne sait où, sauvant Krospell, le méchant médecin repenti. Le pardon salvateur.

On s'éveille aussi à d'autres connaissances : la télépathie, l'hypnose, le transmetteur de pensée, le secret, l'inconnu (le métal ramassé par Tryphon). Tout cela requiert une initiation... et étonnamment, le médium appelle Tintin : "Master"...

Et un petit truc que j'ai remarqué aujourdhui' seulement, lors de cette 100ème lecture : on n'est jamais à bord du vol 714 ! Sauf sur la première case. Cette aventure se passe entre 2 avions.
Le voyage commence pour nous à l'escale de Djakarta, où nos amis quittent le vol 714 pour le prototype de Careidas. Le vol est détourné après Lombok, vers une île de la mer de Célèbes. J'ai trouvé Palu, Palau et Bomba, mais Pulau-Pulau-Bompa n'existe pas.

Le truc qui coince, c'est que les secours les retrouvent à 200 miles de leur trajet prévu... on en est hyper loin !

Ne pouvant objectivement parler de Tintin, j'ai choisi d'utiliser mon coté scientifique, et de les disséquer, classer, compter... C'est pourquoi il y a ces chiffres de distance et durée.

A l'époque du 1er blog, chaque petit portrait plus haut était cliquable. Aujourdhui non. Alors les liens des rappels des épisodes précédents sont là :










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