jeudi 25 septembre 2008

Raging bulles de septembre

Le dernier jeudi de chaque mois, à Bordeaux, il y a

La salle de la cheminée est un endroit superbe. Dans l'Utopia, ancienne église, envoutant de voutes, qui a gardé une spiritualité diffuse.
Cette année, c'est :
qui anime les débats. D'une main de maitre, échaudant les digressions, resserant ses troupes, n'hésitant pas des jeux de mots fort-à-propos.
C'est lui qui a sélectionné les bouquins, et c'est assez représentatif, finalement de la production.
Un block buster chez Dargaud, flingué par tous, sauf Xavier, parce qu'il faut quand même reconnaitre que Bertail a du talent.
Un Gibrat unanimement insipide. De toutes façons, le talent de Gibrat s'appelait Berroyer. Depuis c'est fadasse. Bon, personne n'a aimé le dessin, alors qu'à priori, j'aime plutôt Durieux...
Une maison dans les blés nullissime.
Une ferme 54 qui a emballé tout le monde, sauf Xavier, qui croyait lire autre chose...
Et l'intégrale de Marzi, que j'adore, sauf cette intégrale, petit format, avec 4 cases par page... Pas beau... Un débat a été lancé par Guillaume : faut-il classer cette BD en jeunesse ? La question est faut-il la classer ? C'est tendre, émouvant, drôle, interessant... C'est un Persepolis bloqué dans l'enfance d'une petite Polonaise. C'est la seule BD que j'ai lue de cette sélection, et vraiment, je la conseille pour les petits et grands.

Je reviens sur une reflexion de Guillaume, à propos de Ghost money, qu'il trouve vulgaire. Je pense qu'il voulait dire prétentieux, tape-à-l'oeil. C'est cette histoire des dessinateurs photoshoppeurs, qui nous font des floutages, des explosion plus vraies que nature. Si je veux voir une explosion, je fait exploser un truc. La BD n'est pas la réalité, c'est une expression de la réalité, un point de vue. Une explosion, ça peut être le souffle, ou un silence, une peur... Ah ! quand la technique remplace l'émotion. Enfin, j'étais content de trouver quelq'un que ce type de BD insupporte...

Ah, depuis la dernière fois, le public s'est carrément étoffé, on était bien 20, au bas mot. Et parmi nous, Emmanuel Moynot, Cécil et Hervé Bourhis. Et les anciens de bédélire...
La classe.

Et le prochain rendez-vous c'est le vendredi d'avant Quai des bulles (à St Malo, la plus belle ville du monde). Avant ça, ce week-end à Nerac !

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