lundi 26 mai 2008

12 raisons de ne pas lire Cauvin

Cauvin est wallon. Il parle français. Mais il barbarise un peu : "un copain à" au lieu d'"un copain de", "avoir été" au lieu d'"être allé" (ça m'écorche les oreilles à chaque fois ! Enfin, dans ce cas, les yeux).

L'agent 212 #2 p31, #22 p21 et 39 et #25 p6

Il est macho, sexiste, rétrograde. Même si finalement la femme s'en sort, les situations qu'il présente sont toujours sur ce même modèle : la femme au foyer au service de son mari. C'est d'ailleurs uniquement l'exagération qui produit la révolte.

L'agent 212 #5 p21 et #6 p41, et Cédric #3 p43 et #15 p15

Le modèle est posé, bien tranquillement, très réactionnaire, où l'église à d'ailleurs bien sa place. Le curé disparait cependant assez vite de l'école de Cédric, mais le scoutisme (qu'il abhorre) reste toujours là.

Cédric #1 p27 et Les psy #3 p18

Et puis, les idées reçues sur les fonctionnaires ! On est au ras des pâquerettes, dans les lieux commun de la France (Belgique) bien profonde.

Les homosexuels sont toujours représentés avec un cliché des années 60 : la grande folle. A ce sujet, l'homosexualité est bien une maladie, à laquelle son psy est confronté... Une maladie qui fait peur !!!

L'agent 212 #4 p37 et Les psy #5 p21

Enfin, rassurons nous, Arthur est normal :

L'agent 212 #16

C'est juste un gros con.

Cauvin explore les différents coprs de métier, les usant jusqu'à la corde. Il n'a pourtant qu'une vague idée de ce qu'est le métier de flic (qui joue souvent les assistantes sociales, ou devient garde du corps de vedette...) ou d'infirmière (dans les tâches quotidienne, parce qu'au niveau technique-médecine, on a parfois droit à un cours pénible). Sa vision de la folie et du métier de Psy est délirante (il trouve incroyable qu'un psy consulte un autre psy !). On se croirait chez Bamboo, éditeur de ce type de séries de supermarché, parfaites pour offrir à un ami plombier où qui atteint 40 ans.

Le mode de narration de Cauvin se systématise avec une introduction longuette et inutile :

L'agent 212 #12 p30, #14 p30 et #25 p40

Un gag de 3 pages devient un délayage chiant et fade. Deux personnages se baladent, se rencontrent et l'un raconte à l'autre ce qui est arrivé, et qui nous intéresse : le gag ! Où les seuls rires qu'on entend sont ceux qui sont dessinés :

Bercovici : Les femmes en blanc #12

Kox : L'agent 212 #20 p31

Laudec : Cédric #4 p17

On suit les différentes étapes du rire, pour occuper les cases, parce qu'en fait Cauvin n'a rien à raconter !!!

Et pourquoi le cortège qui suit le cercueil rit aux éclats : parce que le pantalon d'Arthur est déchiré ! Pourquoi tout le monde rit aux éclats sur le passage d'Arthur : parce qu'il a arrêté un clown...
Je ne comprends pas le succès de Cauvin, qu'il n'ai pas été viré de Spirou il y a 25 ans... Il y a tant de choses à lire, et on n'a pas tant de temps que ça !!!

Et puis ça fait pile 12 bonnes raisons de lire autre chose !
Et les enfants ne sont pas de poubelles à qui ont donne à lire n'importe quoi ! Tiens, Super Picsou c'est n'importe quoi !

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