dimanche 6 avril 2008

Ptiluc ne respecte rien !!

Je me suis réconcilié avec Ptiluc. Pacush blues avait un peu agrémenté mes années "copains", mais Geste de Gilles de Chin et Amours volatiles furent de formidables découvertes. Bouquins intelligents et philosophiques, ils déparent d'avec leur créateur, loubard destroy (qu'il suffit de voir une fois en train de dédicacer une BD). Rat's (pâle redépart de Pacush blues) et la foire aux cochons sont très mauvais, et sa collaboration avec Joan, illisible.

Ni dieu ni bête est la discussion entre un élève et son maitre. Un vieux singe à qui on n'apprend plus à faire la grimace, mais qui se laisse avoir par les lumières de la ville, et un Kid, gamin des temps modernes, un peu rebelle...

On est en Afrique, et pour un dessinateur belge, Tintin est un élément du décor. Mais quel Tintin !!
   
Dans le #1, au deuxième plan de notre histoire, accompagné de Szut et de Haddock, il s'adonne au traffic d'ivoire, en troquant des postes de télé, invention pervertie, et quand même un peu tabou.

Dans le #2, il fait péter un éléphant à la manière du rhinocéros du Congo, toujours pour l'ivoire.
  
Dans le #3, au Tintin vénal, succède le trafiquant méchant, chassé par le double de Diane Fossey, protectrice des gorilles, mais pas que...

En plus de cette présence peu héroïque, on note des traces de son passage, uniquement dans le dernier tome. Sous la forme d'une sorte de tête réduite par des Jivaros, d'un Yeti affublé de l'appareil photo de Haddock, et d'une photo, en possession des singes par erreur...

Tintin est un méchant, il est tout simplement le réceptacle de chacun d'entre nous (ce qui a fait son succès) et pas forcément de notre meilleur coté.

Ptiluc - Ni dieu ni bête
#1 à 3 - 1992 à 1995, Les humanoïdes associés
12 à 11/20

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