lundi 25 février 2008

Tintin et Lolo

Lolo et Sucette sont deux prostituées, dont les aventures se passent dans la rue, entre leur mac' et leurs clients, habitués ou de passage...
 
Dans le #3, le Capitaine H. s'annonce par l'envoi de petits bateaux dans le caniveau... Parce que la rue c'est ça aussi : un fossé où on jette nos rebuts, sans se soucier de leur devenir...
 
Un peu plus loin, un passant se désole de ne trouver sur son passage que des blacks, des africains ou des hommes de couleurs (ce qui est drôle, hum, c'est qu'il est amateur d'art africain). Une collègue de nos deux copines l'appelle "boulamatari", comme dans Tintin au Congo. Et dans le #4, chez un type qui s'aime trop pour trouver une femme qui ne serait pas lui, il y a un portrait de la Castafiore, avec une houppette à la Tintin... parcequ'elle s'aime trop elle aussi, riant de se voir si belle en ce miroir ?

Et dans le #5, un clin de la mort qui tue ! Une case en or ! Une boucherie Sanzot, avec le champignacais Dupilon, rond comme un boulon, et un personnage au premier plan (qui me dit quelque chose mais kwa quoi ?) que je verrai bien dessiné par Franquin...

Et c'est tout pour Tintin dans Lolo et Sucette.

J'en ai déjà dis un mot, de cette série étrange pour Dupuis (rattrapée de la collec trash, disparue de chez Glénat). Elle n'est pas identifiée comme série pour enfants, puisque la collec Humour libre s'adressait plutôt à des ados. En fait, les débuts de la collec ont été très flous, puisqu'on y trouvait la fabuleuse Fille du professeur, mais pas vraiment humoristique. Et puis Spoon et White, avant d'être repris chez Glénat-Vents d'ouest, les deux albums de Zep, plutôt bons... et pas grand chose d'autre, et aujourdhui au catalogue : plus grand chose. Une collec qui a eu du mal à trouver sa place, comme Aire libre à trouver une identité "Dupuis", ou ailleurs, la pauvre collection Signé (dont la maquette de Cosey a dejà été virée !). Tout ça pour dire que Yann se sent bien dans ce genre de galère, lui qui aime brouiller les pistes, lâcher la balle au bond. Alors cette série est très "osée" sans montrer beaucoup, toujours assez sombre, dans le monde sarcastique de Yann, où là vraiment, il se donne à plein. Je ne suis toujours pas très fan par contre du trait "Spirou" de Hardy (qu'on retrouve chez Jannin, les premiers Geerts, Hislaire, Bodart...)

Hardy et Yann - Lolo et Sucette
#1 Trottoirs brûlants - 1989 Glénat, Sale caractère
#2 à 6 - 1997 à 2001 Dupuis, Humour libre
10/20

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