vendredi 19 octobre 2007

A l'ombre de Morris

Ce clin d’œil de Pourquié dans La bande décimée s'adresse aux amateurs, comme la BD d'ailleurs, qui se passe dans le milieu des dessinateurs.

Maurice de Bévère, c'est comme Claude de Ribaupierre ou Georges Rémi : c'est le vrai nom d'un vrai dessinateur. Ce Maurice a un petit air du dessinateur le plus rapide de l'ouest : lunettes et éternel noeud-pap'. Morris a malheureusement raté le coche. Au contraire de ses corélégionnaires de l'atelier Jijé (Joseph Gillain), il s'est cantonné dans une seule série. L'usant jusqu'à la corde, pour la pendre. Parce que la série a pris une autre dimension avec l'arrivée de Goscinny, et encore une autre après sa mort. Une catastrophe.

Le chanceux veinard est un personnage très présent dans les BD de l'époque. Chez Spirou, parce que c'en était une des séries phare, et que ses amis de la première heure y publiaient leurs histoires : Spirou de Franquin (hérité de Jijé), Valhardi de Paape (hérité de Jijé), Tif et Tondu de Will (hérité de Jijé), Blondin et Cirage (de Jijé) repris par Hubinon, Boule et Bill de Roba et Johan et Pirlouit de Peyo. Mais aussi chez Pilote, parce que Goscinny et tout ça !!! Il y a le pastiche spaghetti de Gotlib dans une de ses RAB, la reprise vice versa de Giraud et de son fameux lieutenant...
Aujourdhu'i, il faut bien dire qu'on ne le retrouve guère dans les BD des ptits jeunes, qui ont déjà grandi avec du manga à 2 balles.
Ce n'est d'ailleurs pas tant Lucky Luke que les Dalton, que l'on retrouve en visite...

Ma Dalton est un des dessins d'un phylactère de juron, toujours chez Pourquié.

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