mardi 27 janvier 2015

Un beau bordel

J'ai adoré puis délaissé et à nouveau aimé (avec discernement) les œuvres de Lewis Trondheim. Je n'ai pas encore réussit à me mettre à sa saga folle (du point de vue du rythme de parution) qui vient de se terminer dans Spirou. J'ai acheté les yeux fermés son gros dernier ouvrage, s'annonçant pourtant comme un récit partiel. Capharnaüm.

Petit retour en arrière.
Je vous avais déjà montré ces images :

tirées de Mildiou, Slaloms et de Lapinot.

Dans ce 4ème album de Lapinot paru en 97 chez Dargaud, numéroté zéro, Trondheim s'explique :

Le névropathe a remis le couvert !

Je vous avais également déjà montré ces 2 premières images, la première tirée de Willard Watte, où l'on aperçoit Lapinot, et la deuxième tirée de Pichenettes, où on aperçoit les libraires héros de Willard Watte, un beau clin d’œil croisé en champs - contre-champs :

La dernière image est tirée de Capharnaüm qui vient de paraitre, mais a été écrit entre 2003 et 2005.
Willard Watte en est une première ébauche. Dans Projets, Trondheim explique qu'il s'y est mis à partir de 1993 pour présenter une alternative à Lapinot chez Casterman... qui laisse passer un an pour se désister. Trondheim attend un an de plus, redessine l'aventure pour la présenter à Dupuis... qui la refuse.
Et donc, 10 ans plus tard, il redessine tout... et attend à nouveau plus de 10 ans de plus pour le faire paraitre.

Et là, je me dis que c'est vraiment le parcours du combattant, celui de l'auteur vers l'éditeur... malgré les milliers de daubes qui atterrissent étrangement chez mon libraire.

Tiens, en parallèle, deux pages de Slaloms :

Et je crois bien que je préfère la première.

Le récit paru dans Projets ne dure que 5 planches :

et se retrouve éparpillé de la page 10 à la page 51 de Capharnaüm.

La planche 3 de Willard Watte se retrouve en p47 de Capharnaüm :

et la planche 5 en pages 50 et 51 :

Ah, pour terminer, une chose marrante dans Projets : un récit de 40 pages annonce un roman fleuve que Trondheim envisageait d'au moins 10000 pages ! Il s'appelle Capharnaüm !

Mais n'a rien à voir avec le bouquin du jour... sauf son extrême longueur envisagée (le récit inachevé de 275 pages devait en faire 5000 !)

oOo

Ah, et pour re-terminer : ce dessin, tiré des tiroirs de Jean-Louis Gauthey était exposé en mai à Bordeaux pendant l'expo Regard 9

Trondheim : projet Cornélius pour Capharnaum (1995)

1 commentaire:

  1. Jean-Louis Gauthey évoque Capharnaüm dans le dernier numéro de Nicole
    il y publie les pages vues dans Projets, dont les dernières n'étaient pas totalement finalisées.

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