La fin de l'asso

Début 90, naissait l'Association, rejeton d'un projet de Futuropolis - ancienne version. Elle regroupait MENU, TRONDHEIM, B, STANISLAS, KILLOFFER et KONTURE, au'jourdhui devenus dessinateurs et auteurs reconnus. L'Asso, devenue maison d'édition, édite des BD qui se veulent indépendantes, underground, non commerciales (ben, ils en vendent quand même...), intelligentes, audacieuses. J'étais fan, adhérant de l'association, abonné au Lapin et au Rab de Lapin. C'est MENU qui tient la barre, il se veut le gardien du temple, le digne héritier de Robial et de son Futuro (qui a édité quand même des wagons de trucs nazes). Je n'ai jamais aimé son discours anti-tout les autres ya que moi que j'ai raison. Les autres lui reprochent de parler en leurs noms à tous. Sa ligne éditoriale c'est, ce qui ne peut être édité ailleurs est génial, c'est pas de la BD, génial. On trouve aussi des auteurs essentiels : Sfar (qui ferait bien d'arrêter maintenant), Guibert, Satrapi, Forest (enfin réédité). Et surtout n'importe quoi. Je m'en suis dégagé il y a 10 ans.

J'apprends que B a quitté l'Asso l'année dernière, et que Trondheim et Stan s'apprêtent à le faire (Killo l'aurait déjà fait...). Menu se fâche avec tout le monde, il leur reproche leur accoquinement avec les éditeurs classiques (finalement indépendants eux aussi). Et c'est vrai que Dargaud a créé la collection Poisson Pilote pour les auteurs associatifs, qui ne refusent pas un tirage important. Delcourt a même créé une collection pour Trondheim, qui remplace Cotelette de l'Asso... Pauvre Menu, il déverse son fiel à longueur de page... Il doit être bien triste pour être si méchant.

L'Asso est finie. Peut-être redémarrera-t-elle avec de nouveaux talents. Mais depuis sa création, une multitude de petits éditeurs ont vu le jour... Les nouveaux talents viendont de partout. L'Asso est bien morte. Fini l'Oubapo (c'est pas grave), fini l'autobiographie comme gage de qualité, et c'est pas dommage !

Il y a de la qualité partout, un peu moins chez Soleil ou Delcourt, mais pas que chez l'Asso, comme je le croyais au départ...

Panchounette à Bordeaux

La_galerie_en face du CAPC

Tinlot (93-04)

J'ai déjà fait un article sur Tinlot (oui je sais, c'est le bazar avec les dates)

Hardy et Cauvin : Pierre Tombal #10 p24

Clarke et Gilson : Mélusine #2 p6

Lambil et Cauvin : Pauvre Lampil #7 p22 et Gabrion et Yann : Sales petits contes #1 p16

Le gag (?) du Pauvre Lampil (c'est pas moi qui l'ai dit !!) qui représente un rédacteur en chef complètement farfelu, n'identifie pas Tinlot. On est cependant au moment de son arrivée, et on reconnait sa jeunesse toute folle, qui jure avec la vieillesse toute molle des deux auteurs, qui ne semblent attendre que son départ. Tinlot disait (dans le Bo doï HS 12) ne "pas être en phase avec tout ce que fait Cauvin. Un truc me plait moins qu'un autre, pas grave, on passe. On ne fait pas chier les stars, elles connaissent leur boulot." A mon avis, Tinlot avait d'énaurmes pressions pour fermer son clapet. Pressions du genre chiffre d'affaire, marge brute, nouveau yacht... Parce que, un truc est mauvais : on ne le passe pas ! Mais Cauvin a vu défiler les rédacteurs en chef... Tous les rédacteurs en chef depuis son arrivée chez Dupuis en 1960...

Hardy et Yann : Lolo et Sucette #2 p9 et #6 p43

Bédu et Cauvin : Les psy #7 p39, Clarke et Midam : Durant les travaux #2 p44, Fournier et Zidrou : Les crannibales #8 p46

Pinchart (87-93+05)

Bercovici et Cauvin : Les femmes en blanc #7 p31 et Hardy et Cauvin : Pierre Tombal #9 p24

Bédu et Cauvin : Les Psy #3 p26 et #7 p39 et Hardy et Yann : Lolo et Sucette #2 p9

Vandooren (82-87)

Et non pas : Vandooren (35-00), c'est plus gai.

Hardy et Cauvin : Pierre Tombal #1 p13 et Le Gall et Yann : Théodore Poussin #3 p8

Hardy et Yann : Lolo et Sucette #1 (dos) et Walthéry et Mythic : Natacha #14 p6

Walthéry remercie Martens en préambule de cet album.

Geerts_:_Jojo #3 p19 et #5 p47 et Berthet et Yann : Pin-up #2 p40

Hardy et Yann : Lolo et Sucette #2 p9 et #6 p43

De Kuyssche (78-82)

De Kuyssche est une transition importante pour le journal. Les poids lourds s’essoufflent, et les jeunes loups montrent les crocs. Enfin, ceux qui s’essoufflent, avaient déjà des petits poumons. Yoko Tsuno, Génial Olivier, Papyrus... ça n'a jamais été terrible (vache ! chuis gentil moi auj'ourdhui !). La nouvelle garde arrive, et heureusement. Geerts, Le Gall, Yann & Conrad...

On voit sous son reigne, le Spirou de Fournier, et l'arrivée de Nic, dont il scénarise en 1980 Le fantacoptère solaire (repris dans le HS #4). Pas la meilleure époque de Spirou (le héros, pas le journal).

Dans-8-mois dans l'enfer des hauts de page, (parus dans Spirou 2226, fin 80, jusqu'en en août 81) le glossaire donne :
Alain De Kuyssche : actuel rédacteur en chef de Spirou, ancien journaliste. Ancien lecteur nostalgique du journal tintin.

Hardy et Yann : Lolo et Sucette #5 p36 et Pearce et Léturgie : Cotton Kid #4 p27

Les clins que j'ai répertorié, hormi les hauts de page, ne proviennent pas de la période où il dirigeait le journal.

Léturgie et Yann dans Spirou #3653 (2008)

Yann raconte, comme il l'avait fait en 86 sous le trait de Chaland, les mouvements actuels chez Spirou, avec Léturgie (Conrad voulait pas, et Tarrin est trop cher !). En effet, Niffle (le paon bleu) prend la suite, accompagné de De Kuyssche, qui refait son grand retour !!

Niffle est (était ?) éditeur de bouquin sur la BD. J'ai deux ouvrages de Dayez : Peyo l'enchanteur et La nouvelle bande-dessinée, et Les éditeurs de Bellefroid. Niffle a ses racines chez Dupuis, et est semble-t-il tourné vers la nouvelle (plus si nouvelle que ça, mais bon, depuis y a rien eu !!) BD : on lui doit le retour des mini-récits avec Trondheim (le summum de la fusion entre les deux époques !!!).

Etonnament, De Kuyssche est un grand amateur de Jacques Martin, figure illustre de l'autre coté...

Martens (68-78)

Je disais que Delporte a été le seul rédac chef a écrire, ce n'est pas vrai. Étant tous plus ou moins journalistes, ils ont tous écrit des histoires, plutôt des romans d'ailleurs. Mais Thierry Martens a scénarisé des BD, sous le nom de Terence (avec le pauvre Frank) et du rédactionnel dans Spirou ou les albums, sous le pseudo de M. Archive, Al Bomm...

Fournier-:-Spirou #22 p15 et Salvérius et Cauvin : Les tuniques bleues #2 p13

Walthéry-et Peyo, Benoit Brisefer #6 p4 et Walthéry et Tillieux, Natacha #4 p7

Les clins ci-dessus correspondent à la période Martens, mais la grande majorité est réalisée après-coup.

Batem-in Natacha nostalgia, Louarn avec Rona

Hardy-et_Cauvin, Pierre Tombal #4 p16, #7 p42 et #10 p15

Hardy-et_Cauvin, Pierre Tombal #10 p28, #18 p19 et #23 p20

Je me suis emballé : ce dernier gros bonhomme, peintre sans peinture, n'est ni Martens ni Dekuyssche... Ce monsieur (qu'on retrouve en gros sado-maso dans Lolo et Sucette du même Hardy) est un ami du dessinateur (organisateur de festival BD).

Carpentier-et Cauvin, Du coté de chez Poje #1 p27, #3 p46 et #14 p40

Le glossaire de 8 mois dans l'enfer des hauts de page donne :
Martens : ancien rédac' chef. Occupe à présent le secteur "Rapports destructeurs" aux éditions Dupuis.

Delporte (56-68)

Le glossaire de 8 mois dans l'enfer des hauts de page donne :
Delporte : ancien rédacteur en chef à emballage perdu

Yvan Delporte est mort l'année dernière (en 2007 à 78 ans).
Il est rentré à la fin de la guerre au journal Spirou, pour réaliser des ptits boulots... homme à tout faire, sorte de Gaston Lagaffe (dont il a trouvé le nom, et pourrait être le modèle). Il propose des scénarii, pour Paape, mais surtout avec Peyo. Il devient naturellement, et sans vraiment le savoir, rédacteur en chef du journal en 1956. La petite histoire raconte que c'est sur la légende d'une photo du journal qu'il a appris qu'il l'était (à lire absolument Les oncles Paul de Yann !!)... Il n'a jamais quitté le journal, de 1945 à 2007. L'époque du Trombone illustré est restée mythique pour tout ceux qui l'ont vécu. Il intervient par la suite plus rarement, mais traine toujours ses guetres du coté de la rédaction.

Trondheim, qui raconte sa correspondance avec lui dans Désoeuvré, lui rend hommage, habillé en schtroumpf ("intelligent et schtroumpf à la fois"). Trondheim a repris les mini-récits, longtemps arrêtés et inaugurés par Delporte et Peyo 50 ans plus tôt !

Franquin_dans Spirou et Gaston Lagaffe

Delporte était l'âme damnée de Franquin. Dans son ombre avec Spirou et Gaston, en pleine lumière avec Isabelle. Son ami inséparable, que Franquin laisse trainer au milieu de ses gags...

Walthéry_et Peyo : Benoit Brisefer #3 p52, #5 p3, #6 p3 et p4

Delporte fait parti de la bande de Franquin, des débuts de Spirou, où on rencontre Peyo, Paape, Will (les élèves de Jijé) et puis Jidéhem, Walthéry... Il a participé aux scénarii de tous ces auteurs, qui le clignent dans leurs cases, surtout Walthéry, maitre cligneur.

Walthéry_et Peyo : Benoit Brisefer #6 p32

Delporte écrit quelques gags de Boule et Bill et une histoire de La ribambelle pour Roba.

Blesteau_et Peyo : Benoit Brisefer #7 p5, Peyo #2 p25 et Roba : Boule et Bill #8 p51

Contrairement aux autres rédacteurs en chef, Delporte est scénariste, et présent dans les cases longtemps après son passage à la rédaction.

Walthéry,_Seron et Vicq : Un brave coeur et Walthéry et Mitteï : Natacha #7 p29

Le problème pour un chasseur de clins, c'est de ne pas s'emballer. Trop. Alors dans ma ptite tête : journal de Spirou + barbu = Delporte.

Bédu_et_Cauvin, Les psy #1 p11, 22, 33, 40, 46, #2 p10 et 12

Et là, franchement, je n'en suis pas sûr... Bédu est un transfuge de tintin (Ali Bébert, Hugo, le prof, une reprise de Clifton) et je n'imagine pas ses liens très serré avec Delporte... Alors c'est peut-être juste un vieux barbu... Mais Delporte était vraiment fou furieux, à 40 à l'heure en fauteuil roulant dans les descentes... Alors ? Un fou chez Les psy, ça se tient...

Hergé, encore et toujours -6

On ne s'en lasse pas (enfin JE ne m'en lasse pas) et les auteurs itou.

Adamov nous flanque une boucherie canine dans le Paris de demain (Les eaux de Mortelune), une boucherie Sanzot, évidemment, où on mange du Milou. Il nous fait une réminiscence de Tournesol, avec son gimick favori en second. Tant qu'on est à la boucherie, un arrêt à une BD signée Efix (assez moyenne si je me souviens bien).

Guérineau, avant le chant des stryges avait fait une petite série sans prétention, L'as de pique. On y retrouve Tintin flânant genre Crabe aux pinces d'or et Haddock et son éternelle pipe.

Serrano (on y revient, et on y reviendra) nous planque son Tintin dans des coins discrets.

Alors là, la classe. Marc-Antoine Mathieu avec Le dessin. Quête de l'ami disparu, mystères à résoudre... BD plus accessible que ses Julius Corentin Acquefacques, vraiment sur la BD pour les amateurs de BD.

Ben quoi, zavez pas trouvé, faut que je dise tout ? Ah si, ah non, pardon, j'avais pas compris... Oui oui, le fétiche Arumbaya, tout à gauche, c'est ça.

Robin fidèle à TaDuc

Robin et TaDuc sont de bons amis. Gabrion aussi fait un peu partie de la bande. Mais Robin s'est amusé à écrire "Taduc" dans chacun de ses albums, comme il avait introduit l'homme-citrouille et des messages cachés, assez systématiquement. 

Ici, on est dans La teigne et dans Rouge de Chine #1.

Là, c'est dans Rouge de Chine #2 et dans Zappa et Tika.

Allez, chuis pas chien, voila les réponses :

L'hommage à l'Homme mort

Dans la foule silencieuse, se tiennent, émus, Davodeau et Kris.

Ce livre est un hommage au film de Vautier, qui est un hommage à l'Homme tombé pour tous les autres.

Robin fidèle à sa citrouille

Robin est l'un des dessinateur du fameux atelier Nawak, comparse de Lewis Trondheim (notre président). 

Sa première BD a pour héros un pape flanqué d'un nain à tête de citrouille. Ce personnage ne l'a jamais quitté : il fait de brèves apparitions, le temps d'une case (le fameux espace-temps de la bande dessinée !), caché dans un coin. C'est un peu notre "Charlie" à nous (celui de "cherchez le", pas le boss de Bosley).

Ces images sont tirées de Rouge de Chine et de Zappa et Tika. Mais on le trouve dans La teigne, petit livre très drôle sans aucun phylactère et dans la série Koblenz.

C'est son doudou, son chez-moi, son porte-bonheur.

La bande à Tchô ! 4- Zep

Zep est incontournable. Titeuf se retrouve sur des trousses, des cartables, des tapisseries... Ses BD sont les meilleures ventes de livres (il y en a 4 ou 5 parmi les 10 best sellers). Boulet dessine le concierge de l'école de Titeuf et Tebo dessine Zep (en compagnie de Boulet et Téhem).

Par Dab's et Boulet :

Par Téhem et Tébo :

Par Frantico (Lewis Trondheim ?) et Léturgie :

Par Moebius et De Crécy (dans un ouvrage collectif) paru pour son intronisation (en tant que grand prix à Angoulême) :